La vie sur Mars
Par l’Abbé Théophile Moreux
Editions Gaston Doin
Sortie : 1924
Niveau de difficulté : 1/5

Je vous propose aujourd’hui un petit détour par les archives de l’astronomie. Et c’est avec l’Abbé Moreux que nous étudierons la vie (potentielle) sur Mars.
Nous sommes en 1924. Il y a presque 100 ans se posait encore la question d’une vie foisonnante dans notre système solaire. Mars n’échappe pas à cette règle.
Ce livre offre une vision très critique et non moins pertinente pour l’époque, d’une vie possiblement présente sur Mars. On pèse le pour, le contre, ce qui est possible, ce qui parait moins probable.
L’astrophotographie existe mais n’est pas du niveau que l’on peut trouver aujourd’hui y compris chez certains amateurs. Je vous rappelle que nous sommes dans les années et que Pluton ne sera découverte que 6 ans plus tard.
Si la photographie ne permet pas de franches avancées, nombreuses sont les représentations planétaires qui existent notamment celles qui illustrent les bulletins de la Société Astronomique de France. Et cela ne plait pas franchement à l’Abbé Moreux qui dénonce tout simplement des dessins tout simplement « lamentables ».
Alors quoi de mieux que de faire évaluer ces dessins par un artiste ? C’est ce qu’il fera. Et d’après lui, la quasi totalité des dessins sont « mauvais ». Anecdote amusante, le plus horrible de ces dessins n’est autre que celui de … Percival Lowell, fervent défenseur des canaux martiens, décédé quelques années plus tôt. C’est aussi avec son observatoire que Clyde Tombaugh découvrira Pluton.
Il aurait sans doute apprécié les attaques de l’Abbé ! C’est aussi ce qui rend unique ce genre d’ouvrages. Et contrairement à ce que l’on pense, ils ne sont pas si obsolètes…
Mais qu’en pense l’Abbé Moreux, de la vie sur Mars ? Sa réflexion va le mettre sur les bons rails : il ne pense pas que la vie sur Mars soit possible et il ne prendra pas le risque d’affirmer si une vie « animale » fut possible dans le passé de la planète.
En revanche, si Mars parait peu propice à la vie, il se voit volontiers confier ce genre d’affirmations à … Vénus, « ce monde voisin exactement calqué sur la Terre ». Quand on sait l’enfer à la surface de la planète, on préfèrerait presque vivre sous les hospices martiens !