CARTES CÉLESTES

Cartes célestes – Du XVIe au XIXe siècle

Par Kevin J. Brown

Éditions Prisma

Sortie : octobre 2018

Niveau de difficulté : 2/5

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        Si vous êtes amateur de belles cartes du ciel, ce livre vous plaira à coup sûr !

La compréhension du ciel depuis des siècles et sa représentation est, comme nous le rappelle l’auteur en introduction, un des principaux objectifs des plus anciennes civilisations. Mais il faut bien le reconnaitre, cela n’a rien de simple et ce n’est seulement qu’à partir du IXème siècle qu’apparaissent les premières cartes du ciel illustrées. Particulièrement esthétique, certaines ne sont toutefois pas très rigoureuses sur le plan scientifique.

Mais certains scientifiques ont transcrit, avec autant de précision que possible, la position des astres et des constellations dans de sublimes cartes du ciel. C’est ce que nous fait découvrir l’auteur.

Pas forcément tous ultra connus, des astronomes comme Apianus ont souhaité faire figurer dans leurs atlas, la théorie des deux mondes. Pour rappel, nous sommes en 1540 et le modèle géocentrique est encore de mise. Si l’ouvrage majeur de Copernic n’est pas encore mis à l’indexe, il convient toutefois d’être vigilant sur les diverses productions.

Au fil des années, ces œuvres s’enrichiront de nouveaux détails. Johann Bayer, par exemple, y introduit les notions de magnitude afin de mesurer la luminosité apparente des étoiles. D’autres comme Julius Schiller vont jusqu’à « révolutionner » leur vision des constellations en remplaçant celles « conventionnelles », par des constellations inspirées des personnes de la Bible (Coelum Stellatum Christianum – Julius Schiller en 1627).

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Sainte-Hélène, dans le ciel de Julius Schiller, en lieu et place de la constellation actuelle du Cygne. Source photo : wikipedia

Mais le maitre incontesté des cartes est sans doute Andreas Cellarius et son célèbre ouvrage Harmonia Macrocosmica (1660). Il faillit être mis à l’indexe mais fut sauver in extremis. Les diverses planches qui composent l’ouvrage sont absolument sublimes !

Les cartes seront perpétuellement enrichies et certaines constellations seront remplacées par d’autres. C’est notamment le cas pour le ciel de l’hémisphère austral qui a mis beaucoup plus de temps à être pourvu en constellations.

Johannes Hevelius en a notamment créé un certain nombre. On peut citer la constellation des Chiens de Chasse (avec sa célèbre galaxie M51), le Petit Lion ou encore le Petit Renard.

Dans le registre des œuvres monumentales, John Flamsteed a la palme ! Son Atlas Coelestis (1729) était composé de planches mesurant pas moins de 60 centimètres sur 50. C’est assez énorme pour l’époque ! On pourrait aussi lui attribuer la découverte d’Uranus. Malheureusement pour lui, il a confondu la planète avec une étoile. Elle figure d’ailleurs dans son atlas sous le nom de 34 Tauri…

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Les constellations d’Orion et du Taureau de Flamsteed (avec Uranus !). Source photo : panteek

Bref, il y a de quoi remplir ses yeux de belles illustrations du ciel qui ont toutes évolué avec leur époque. Que ce soit les atlas de Doppelmayr, de Bode, ou encore de Jamieson (qui a proposé une représentation complète du ciel), chacun a ses particularités qui les rendent aujourd’hui uniques et précieux…

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Le planisphère céleste de Burritt (source photo : geographic.com)

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