« Profession astronaute » – par Thomas Marlier et Pierre-François Mouriaux
Éditions Paulsen et ARTE Éditions
Prix : 25 €
Sortie : novembre 2017
10. Ils sont 10 français a avoir côtoyé l’espace à bord des différentes stations (notamment les stations Mir et ISS).
Le dernier en date, Thomas Pesquet, a effectuer une mission de 6 mois à bord de la Station Spatiale Internationale, de novembre 2016 à juin 2017.
Mais comment devenir astronaute ? Le moins que l’on puisse dire, c’est que c’est un parcours long, difficile, auquel très peu des candidats accèderont au terme. 8 413 candidats en 2008 pour seulement 6 heureux élus. Au programme : un moulinage informatique pour limiter les candidatures, une étude des dossiers par un jury par la suite, une journée d’examen pour mesurer les aptitudes… Plus les tests avancent, plus les nerfs sont soumis à rude épreuve.
Être sélectionné ne suffit pas, il faudra à Thomas Pequet 7 années d’apprentissage pour pouvoir aspirer à une mission dans l’ISS. 7 années durant lesquels les nominés de 2008 effectueront divers exercices comme des vols à bord d’avion zéro G pour tester la micropesanteur, des stages de survies dans une grotte en Sardaigne, des tours de la redoutable centrifugeuse, des entrainements pour apprendre les bons réflexes dans les situations les plus extrêmes. Bref, pas de quoi s’ennuyer !
Quand approche le jour du lancement, nos 3 astronautes membres du Soyouz MS-03 (Peggy Whitson, Oleg Novitski et Thomas Pesquet), se prêtent au jeu des cérémonies et autres rituels censés leur porter chance dans leur aventure. Thomas Pesquet aura d’ailleurs l’honneur de planter un bouleau comme tous ses prédécesseurs.
La fusée est sur son pas de tir. Et le vendredi 18 novembre, à 2 heures et 20 minutes, la fusée s’élève dans le ciel sombre de Baïkonour. Le Soyouz mettra 52 heures pour rejoindre l’ISS.
L’ISS est un gigantesque laboratoire située à environ 400 kilomètres au dessus de notre tête. Assemblée entre 1998 et 2011, elle mesure 108 mètres de longueur et pèse 420 tonnes.
Le quotidien de nos astronautes est rythmée par des journées bien remplies : des exercices physiques nécessaires pour maintenir leur forme, de nombreuses expériences, sans compter les sorties extravéhiculaires dont Thomas Pesquet participera 2 fois. Une sortie de quasiment 6 heures en janvier et une autre de 6h30 environ fin mars.
Sa mission aura d’ailleurs eu un impact assez retentissent en France grâce notamment aux réseaux sociaux. Ce sont des dizaines, des centaines de milliers de personnes qui ont suivi ses aventures dans l’espace au cours de ces 6 mois. Un vrai plus pour sensibiliser la population à la beauté de notre planète et à sa préservation.
Si le voyage pour accéder à la station peut paraitre long, le retour quant à lui est nettement plus rapide puisqu’en à peine 4 heures, Thomas Pesquet et Oleg Novitski sont de retour sur le plancher des vaches.
Et après ce premier saut pleinement réussi dans l’espace, notre français n’a qu’une idée en tête : faire partie des premiers explorateurs de la planète Mars…
Mon avis :
C’est un livre que j’ai eu beaucoup de plaisir à lire. La vie dans l’ISS et même plus généralement l’histoire de l’Homme dans l’espace y est retranscrit avec beaucoup de justesse. C’est à travers l’aventure de Thomas Pesquet que l’on apprend de cette grande épopée.
Les textes sont illustrés avec des photos très bien choisies.
Je vais faire un petit rapprochement avec l’excellente BD « Dans la Combi de Thomas Pesquet » de Marion Montaigne, qui est structuré de la même façon. Autant la BD offre une vision un peu décalée et humoristique des aventures de Pesquet, autant « Profession astronaute » offre un panorama plus complet sur l’histoire de l’Homme dans l’espace. La BD étant peut-être plus ciblée en direction des jeunes.
En conclusion, c’est un excellent livre dont je vous conseille vivement la lecture si ce n’est déjà fait !